Bonjour à tous,
Étant donné que c'est la deuxième fois sur deux Vmax que je suis confronté au problème, je vous fait part de mes réflexions sur le sujet.
Par fainéantise, ou parce que l'idée de voir leur machine rutilante entachée d'une disgrâcieuse trace de cambouis les rend malades, beaucoup de motards négligent le graissage, et en particulier des leviers. Pour le levier de frein, ce n'est pas trop grave, d'autant que la course est réglable, mais pour l'embrayage, c'est un peu plus embêtant. Certains d'entre-nous ont déjà constaté qu'il suffit d'un rien (des poignées trop grosses, par exemple) pour que le débrayage ne soit pas complet, et que les vitesses accrochent, ou que le point mort soit difficile à trouver.
Et le "rien" en question, parfois, c'est simplement une ovalisation du passage de l'axe de pivot.
Voici par exemple un très joli levier noir, peint à l'époxy, qui, une fois monté, habille magnifiquement un guidon :
Malheureusement, ce levier est bon pour la poubelle. L'usure du trou du haut (celui qui a des pensées perverses en lisant ces mots a perdu
) empêche le débrayage complet et rend le passage des vitesses difficile. Si on persiste, on s'assure une destruction en règle de la boîte.
Petite parenthèse, le deuxième levier est un Bihr, une pièce adaptable, quoi. La différence de finition est flagrante. Je n'ai pas encore essayé la moto depuis que je l'ai monté, mais il est probable que je me fende d'un levier d'origine Yamaha, usiné avec beaucoup de précision.
Revenons à nos moutons. Pour éviter de détruire à vitesse grand V les leviers, et vivre une longue histoire d'amour avec sa Vmax, il suffit d'éviter les frottements du métal (ici, de l'alu, un métal tendre) contre du métal. et donc d'isoler les deux parties métalliques avec une fine couche de graisse. Et accessoirement de renouveler régulièrement cette couche, par exemple pendant les révisions périodiques de la moto. Et c'est tout. Un écrou, une vis, un tube de graisse standard (même du beurre, si vous voulez.
Mieux vaut un mauvais graissage que pas de graissage du tout), et dix minutes, montre en main, nettoyage compris. C'est tout con, hein ?
Si comme moi vous constatez trop tard que le mal est fait, n'hésitez pas, remplacez ! C'est une des rares pièces qui ne vaut pas un rein chez Yamaha : 16,99 € TTC pour la pièce d'origine en France (référence : 1FK-83912-01-00), ou environ huit euros pour un adaptable. Et même pour ceux qui ont des leviers tip-top moumoute qui se plient et se règlent dans tous les sens, imaginez le prix d'un barillet de boîte, et surtout de la main d’œuvre pour le remplacer, dépose et repose du moteur incluses, si vous avez encore des doutes...
Dans le prochain numéro, je vous parlerai de la petite butée en laiton qui s'insère dans le trou du bas (même punition pour les obsédés sescuels
), qui, elle aussi, aime bien quand ça glisse tout seul.